Théâtre de nos essais, la citadelle de Doullens, dans la Somme, a été choisie, au-delà de la beauté du site, pour ses grands plateaux engazonnés et ses pentes, parfois très fortes, situées en contrefort des remparts et à l’intérieur de l’enceinte dont le relief s’avère très prononcé. Sur le terrain, nous avons délimité au sol, avec de la rubalise, quatre parcelles de 500 m² destinées aux essais des tondeuses Ego, Honda, Husqvarna et Makita. Un peu plus loin, nous avons créé deux autres parcelles de 1 000 m² chacune pour les tondeuses Pellenc et Stihl, ces dernières présentant une largeur de coupe d’au moins 60 cm avec un double plateau de coupe.
L’OBJECTIF DE L’ESSAI
Notre essai visait à tester l’autonomie, les performances et l’ergonomie des six modèles en présence. Les tondeuses ont été passées au crible afin de déterminer leurs principales caractéristiques ainsi que leurs qualités et éventuels défauts. Le but était également de sensibiliser les jardiniers professionnels opérant sur le site à l’utilisation de ces matériels, lesquels pourraient bientôt être à l’œuvre toute l’année à la citadelle de Doullens.
Pour les fournisseurs participant à ces tests, ce rendez-vous post-confinement présentait le triple avantage de voir les machines concurrentes opérer sur le même site, de recueillir directement les remarques des utilisateurs et de répondre à leurs questions techniques sur les matériels.

LES CONDITIONS DE L’ESSAI
Les différentes phases de test ont été réalisées à la mi-juin sous un grand soleil, par des températures devenant caniculaires dans l’après-midi. Le gestionnaire du site avait pris soin de laisser pousser l’herbe, la dernière tonte remontant à trois semaines avant notre arrivée. Plusieurs sessions, de 30 minutes chacune, ont été effectuées en même temps par les six tondeuses sur leurs parcelles respectives, ce qui a permis aux jardiniers essayeurs de prendre en main au moins quatre tondeuses différentes au cours de la journée.
Après chaque demi-heure d’essai, la corne de brume retentissait, marquant la fin de la session et le changement de parcelle, moment mis à profit par les deux journalistes présents pour recueillir les premières impressions des utilisateurs à travers un questionnaire comprenant une trentaine de points différents.

DU PLAT ET DE LA PENTE
À la fin de la journée, chaque parcelle a été inspectée pour évaluer la qualité de tonte de chacune des machines. Les essais ont été réalisés à vitesse moyenne (environ 3 km/h) sur des parcelles entièrement plates.
Un test d’adhérence en montée a également été effectué sur une pente à fort dévers. Très peu académique, ce dernier a toutefois révélé que les tondeuses les plus lourdes avaient tendance à se cabrer dans les fortes montées, tandis que les modèles plus légers gravissaient plus facilement les côtes. Les machines les plus lourdes auront ainsi tout intérêt à privilégier un franchissement en diagonale plutôt que de face.
