Déjà autorisé pour les plants de Vitis dans le cadre du règlement (UE) 2020/1201 (art. 22), le traitement thermique pourrait devenir un outil plus largement mobilisé contre la bactérie pathogène Xylella fastidiosa.
Pour anticiper cette évolution, l’European Nurserystock Association (ENA) et le projet de recherche BeXyl* sollicitent l’avis des pépinières européennes.
Une enquête pour orienter les futures décisions
Le questionnaire d’une dizaine de minutes a pour objectif de recueillir les pratiques des professionnels, leurs attentes et leurs besoins concernant l’usage du traitement thermique dans la gestion de la santé des plantes. Les réponses anonymes contribueront à orienter les travaux du projet BeXyl et, à terme, les évolutions réglementaires. Pour participer à l’enquête.
En effet, aujourd’hui, le traitement thermique est encadré pour la vigne afin de garantir l’absence de Xylella fastidiosa. L’UE envisage d’en étendre l’usage à d’autres espèces sensibles.
Quatre axes d’évaluation
Les réponses permettront de :
1. Mesurer le niveau de connaissance et la perception du risque Xylella ;
2. Évaluer l’intérêt pour le traitement thermique ;
3. Identifier les obstacles techniques, financiers ou réglementaires pour la mise en œuvre des traitements thermiques et cerner les besoins de soutien (équipements, accompagnement, financement, clarification réglementaire).
4. Prioriser les espèces cibles pour la recherche.
L’enquête permet également de signaler son intérêt pour être informé des travaux BeXyl ou participer à de futures expérimentations.
La participation est volontaire. Les données sont anonymes et traitées conformément au règlement général sur la protection des données (RGPD).
Une bactérie hautement pathogène
Xylella fastidiosa a été détectée ou isolée dans plus de 500 espèces végétales dans le monde, avec un impact économique considérable sur certaines cultures comme la vigne ou les oliviers. Elle touche aussi les fruitiers à noyau et des plantes ornementales.
Quatre sous-espèces sont fréquemment rapportées : fastidiosa, pauca, multiplex et sandyi, avec des recombinaisons possibles.
La bactérie est véhiculée par des insectes piqueurs suceurs de sève du xylème, notamment les cicadelles.
En France, la sous-espèce multiplex a été détectée en 2015 en Corse (actuellement, zone de confinement) et en Paca (Var et Alpes-Maritimes), puis en Occitanie (Aude, Gard).
X. fastidiosa subsp. pauca a été signalée en 2016 en Paca (Menton).
Des plantes ornementales typiques de la région méditerranéenne ont été détectées comme plantes hôtes : olivier, amandier, Polygala myrtifolia, romarin, lavande, Perovskia atriplicifolia et Phlomis fruticosa.
> Pour participer à l’enquête
*Le projet BeXyl réunit des scientifiques et parties prenantes du monde entier afin de trouver de nouvelles stratégies visant à atténuer l’impact des épidémies de Xylella fastidiosa dans l’UE : 31 partenaires issus de 14 pays et un conseil d’administration comprenant plus de 40 agences gouvernementales, ONG, pépinières et associations d’agriculteurs.
RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE
PLANTE ENVAHISSANTE
COMMUNICATION