Pour mesurer la réelle volonté des concepteurs de répondre à l’attente sociétale en termes de lutte contre les canicules et inondations, Ecovégétal, à Broué (27), qui propose des parcs de stationnement perméables et des toitures végétalisées, a consulté des prescripteurs, paysagistes et architectes, afin de lister leurs attentes et les freins liés au développement des deux procédés. L’entreprise a synthétisé 3 412 contributions émises.

La durabilité et le coût, principales craintes

Pour 24 % des répondants, la tenue des parkings perméables dans le temps représenterait un frein.

À l’inverse, les toitures végétalisées ne soulèvent pas de questions sur leur durabilité mais plutôt sur les coûts supplémentaires qu’elles seraient susceptibles de générer pour 28 % des personnes interrogées, contre 17 % évoquant les pro­blèmes d’entretien, de maintenance et les coûts afférents. Quelque 12 % des sondés pensent que le poids des toitures­ végétalisées serait un frein ou bien encore que cette technique nécessiterait des calculs de charge qu’elles ne maîtrisent pas.

Quand ils souhaitent installer des stationnements perméables, 38 % des prescripteurs se tournent vers les parkings perméables végétalisés, contre 34 % pour le gravier concassé et 9 % la pierre naturelle. Les toitures végétales extensives sont prescrites par 36 % des répondants, devant les toitures végétales semi-intensives, qui retiennent l’attention de 24 % des architectes et paysagistes. Pour 23 %, la bonne gestion des eaux pluviales, la perméabilité, la filtration, le drainage et la capacité à absorber les eaux de ruissellement sont les critères essentiels d’un parking perméable réussi.

« La méconnaissance des bénéfices de la végétalisation représente aujourd’hui encore un frein à son développement, conclut Pierre Georgel, PDG d’Ecovégétal. Il va nous falloir expliquer, avec peut-être plus de pertinence, les avantages et les coûts comparés, par rapport aux surfaces enrobées par exemple. Par contre, je vois aussi que 66 % des répondants ont déjà prescrit des toi­tures végétales et 70 %, des parkings perméables. On a progressé. C’est indéniable ! »

P. F.