Que ce soit la FNPHP, qui dialogue directement auprès du ministère de l'Agriculture, voire de l'Élysée, pour des revendications syndicales, Val'hor, qui fait de même pour des considérations plus axées sur le marché, ou encore l'Unep et son alter ego européen l'Elca, qui s'adressent régulièrement aux élus européens, les responsables professionnels ont désormais bien compris que le lobbying est la clé de la défense d'une profession auprès des élus.

Des actions moins visibles sont également menées plus localement, comme le 30 avril dernier, dans l'Hérault, où le préfet en personne est venu rendre visite à deux établissements horticoles afin de mieux percevoir les difficultés que rencontrent les entreprises du secteur (notre édition de la semaine prochaine). C'est la FNPHP locale qui a agi pour obtenir le déplacement du représentant de l'autorité dans le département, avec pour objectif de promouvoir diverses actions en cours dans la région de Montpellier.

Les professionnels réunis autour du préfet ont fait passer plusieurs messages. Ils lui ont rappelé la nécessité d'inciter les collectivités territoriales à s'approvisionner le plus possible localement et qu'ils sont très favorables à l'établissement d'un label distinguant les produits d'origine française. Ces actions locales, certes moins visibles que les démarches nationales, sont peut-être aussi efficaces, en ce sens qu'elles ont le mérite d'agir au coeur même du tissu économique des régions. Plus nombreuses et plus diverses elles seront, plus elles auront de chances de porter leurs fruits dans une société où le lobbying est devenu une nécessité pour se faire entendre...

PAR PASCAL FAYOLLE