Les difficultés techniques en partie gommées, le principal écueil au développement des murs végétaux reste aujourd'hui leur prix (lire notre dossier p. 12). Prix qui comprend l'investissement de départ, mais aussi l'entretien induit, puisque celui-ci devrait toujours être anticipé au moment de l'élaboration des projets. Et une majorité de gestionnaires a désormais compris que ce dernier n'est pas à négliger.
On peut donc imaginer qu'en ces temps de budget serré, le développement des murs végétalisés risque d'être remis en question à moyen terme. Pourtant, l'observation du marché amène plutôt à penser le contraire. Les difficultés économiques d'un secteur appellent invariablement une concentration des fournisseurs. Or, si le foisonnement de nouveaux intervenants s'est calmé, l'offre reste encore très large, preuve d'une activité dynamique. Et les réalisations commencent à être assez nombreuses un peu partout en France... et à l'étranger. Le créateur de ces murs, Patrick Blanc, mais aussi d'autres acteurs nationaux du secteur exportent de plus en plus leurs concepts hors de nos frontières.
Le scénario le plus vraisemblable pour les murs végétaux, dans les prochains mois, est un resserrement de l'offre, un tassement des prix et la poursuite d'un développement modéré. La demande devrait rester assez importante, puisque les citadins continuent à plébisciter la nature en ville. Mais, pour ce qui concerne le prix, tout reste relatif. À 700 euros/m², replacé dans l'actualité, on peut certes se dire que cela représente quasiment le revenu mensuel moyen d'un Français se situant parmi les 10 % les plus pauvres, mais aussi que c'est à peine le dixième du prix que le mètre carré habitable atteint de nos jours à Paris...
PAR PASCAL FAYOLL
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