Un article Moteurs et Réseaux
Une nouvelle fois le premier groupe coopératif français InVivo fait parler de lui avec une opération de croissance externe et le dossier est plutôt lourd. Il nécessite l'autorisation des autorités de la concurrence.
L'union nationale des coopératives agricoles françaises qui pèse 5,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires (exercice 2019-2020) négocie avec le groupe privé Soufflet pour l'acquisition de 100 % de ses actions. Le groupe familial Soufflet, internationalisé dans 19 pays, est aussi un acteur de grand gabarit avec ses 4,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur son dernier exercice et ses 6851 salariés. Cette union permettrait au nouveau groupe dont le poids atteindrait 10 milliards d'euros avec une présence dans plus de 30 pays avec 90 sites industriels (dont 59 en France) et plus de 12500 salariés de peser sur es filières des céréales, du vin mais aussi sur la transformation (Soufflet est le premier meunier européen) et de disposer d'un réservoir conséquent pour investir et se développer dans les nouvelles technologies et sur les nouveaux marchés agri et agroalimentaires. Le groupe se hisserait dans les premières places internationales du mouvement coopératif agricole cependant encore loin du groupe japonais Zen-Noh (No1), de l'américain CHS Inc. de l'allemand BayWa et du sud-coréen NACF (Nonghyup).
Le nouveau groupe se renforcerait aussi dans la distribution, l'horticulture et les espaces verts avec l'addition des enseignes grand public détenues par InVivo Retail (Jardiland, Gamm vert, Delbard, Frais d'ici, Bio&Co) et les activités du groupe Soufflet (Souffle Vert, Nutrivert, Technistar).
Le leader français du monde agricole coopératif et le groupe familial Soufflet négocient leur rapprochement. Si l'opération réussit, elle donnera naissance à un nouveau poids lourd tricolore dans le palmarès des grands opérateurs internationaux agri et agroalimentaires du monde coopératif.
Jean-Paul Roussennac
Journaliste dans la presse du machinisme "parcs et jardins et espaces verts" depuis 1990, je suis arrivé à la rédaction en chef de Matériel et Paysage en 2002. Au sein du groupe NGPA, nous avons rassemblé dans un pôle éditorial nos trois titres de la filière verte comprenant Le Lien Horticole, Matériel et Paysage, Moteurs & Réseaux. L'idée est d'avancer ensemble pour nos lecteurs depuis les domaines et les métiers de la production végétale (pépinières, horticulture), ceux de l'aménagement et de l'entretien des espaces verts et du paysage jusqu'aux spécialistes de la distribution des matériels et équipements.