La tendance « deep » – profond en anglais – devrait s’affirmer jusqu’à l’horizon 2021.

« Les gens veulent retrouver de la profondeur­, du sens, dans leurs actions et leur consommation. Les jeunes­ générations ont pris cons­cience des dégâts de la surcon­som­mation­ sur l’environ­nement, remettent en cause l’autorité de l’État qui, de son côté, avoue son impuissance : on ne pourra pas aller aussi­ vite que vous sur le plastique, agissez ! Des profils­ zéro déchet ap­paraissent, des catastrophistes es­timent qu’il n’y a plus d’avenir, certains vivent une décroissance fertile dans des huttes, comme à Notre-­Dame­-des-Landes, un modèle dont d’autres s’inspirent », explique Manuel Rucar, tendanceur chez Chlo­roSphère.

Ce contexte remet les plantes au cœur du sujet. Et, à l’approche des élections municipales, ce ne sont pas les premiers messages qui le démentent : les candidats promettent davantage d’arbres et moins de voitures. Les promoteurs s’y mettent aussi en végétalisant les terrasses des constructions qu’ils livrent. Le « deep » est même une tendance « deep green », à la filière d’en profiter !

Pascal Fayolle