Start-upL'arrosage connecté Liebearth à Paris

L'arrosage connecté Liebearth à Paris

La Ville de Paris à sélectionné une solution d'arrosage connecté de la start-up Liebearth pour l'aménagement de la place de Catalogne. Découverte de l'entreprise.

Julien Ferrero est cofondateur et dirigeant de Liebearth, jeune entreprise installée dans la Drôme à Valence. Il s’agit du premier marché passé avec la ville de Paris*. Spécialiste des nouvelles technologies et de l’IA mises au service de l’arrosage dans les espaces verts et sur les surfaces sportives engazonnées (mais pas seulement, c’est aussi le cas pour la brumisation, l’éclairage, la fontainerie et d’autres services), la société a développé durant plusieurs années ses algorithmes, sa carte électronique et son système d’exploitation breveté salué par plusieurs prix de l’innovation après trois ans de recherche et développement intensifs*. Elle travaille aujourd’hui avec une cinquantaine de clients, crée le design de ses produits et fabrique ses équipements dans sa petite usine d’ingénierie en les adaptant aux contraintes des espaces verts : en fonction du terrain, du sol, de la météo et des besoins des plantations, tout cela sans programmateur. Ce sont les relevés d'humidité périodiques, réalisés tous les quarts d'heures à l'aide d'un capteur, qui permettent de réagir en temps réel. Liebearth estime pouvoir faire réaliser des économies d'eau significatives par rapport à une gestion de l'eau avec un programmateur conventionnel (déclenchement et arrêt en fonction du besoin du végétal) et des précipitations attendues via les données météo. Tout se gère directement via une application sur un smartphone y compris pour les arrosages effectués manuellement grâce aux indications envoyées au jardinier. 

Julien Ferrero, cofondateur et dirigeant de Liebearth. (©Liebearth)

Compatible avec les matériels d'arrosage

« Nos solutions compatibles avec les matériels d’arrosage du marché utilisent des piles de 19 V et notre cahier des charges est d’assurer leur durée de vie minimale d’un an », confie le dirigeant en rappelant que les systèmes proposés par son entreprise sont tous adaptés au terrain et réalités de chaque projet. « C’est le donneur d’ordre et ses experts qui nous permettent, avec leurs contraintes et cahier des charges, de proposer nos prestations, notre système est adaptatif pour être en cohérence chez le client », indique l’entrepreneur. La société travaille actuellement sur un projet de détection des îlots de chaleur à Perpignan qui, grâce à des relevés de la température de l’air, non pas au niveau du sol mais à celui de la tête de l’être humain, en les corrélant avec les relevés satellitaires, permettraient de rafraîchir les secteurs géographiques pour protéger les personnes.

(©Liebearth)

Annuler et déclencher des tâches grâce aux datas

L’entreprise est aussi capable d’aider les services d’intervention de secours (SAMU) à utiliser des installations pour poser et faire décoller leurs hélicoptères (par exemple dans un stade) la nuit en faisant allumer les éclairages et en mettant en pause l’arrosage le temps nécessaire à l’intervention, ceci sans intervention humaine. « Nos outils ne se situent pas dans le périmètre des aides à la décision. Ils sont le fruit de la constitution d’une chaîne logique intelligente pour répondre à une problématique. Les données récoltées sur le terrain permettent avec nos algorithmes d’intervenir sur les installations opérationnelles, en stoppant des tâches sans les annuler (report dans le temps), en en déclenchant d’autres en fonction des conditions météorologiques ou des besoins (vie du sol, stress du végétal, santé humaine, sécurité) avec l’objectif de réaliser des économies importantes et de tenir compte des éco-systèmes », conclut Julien Ferrero. 

*Lauréat du concours Végépolys 2018 à Angers pour le secteur végétal, prix « Ile Verte » du Salon international des inventions de Genève 2019, invité à l’International CleanTech Week 2019

Un article complet sur le chantier parisien de place de Catalogne est publié dans notre numéro 194 daté août-septembre 2024

Journaliste dans la presse du machinisme "parcs et jardins et espaces verts" depuis 1990, je suis arrivé à la rédaction en chef de Matériel et Paysage en 2002. Au sein du groupe NGPA, nous avons rassemblé dans un pôle éditorial nos trois titres de la filière verte comprenant Le Lien Horticole, Matériel et Paysage, Moteurs & Réseaux. L'idée est d'avancer ensemble pour nos lecteurs depuis les domaines et les métiers de la production végétale (pépinières, horticulture), ceux de l'aménagement et de l'entretien des espaces verts et du paysage jusqu'aux spécialistes de la distribution des matériels et équipements.

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