Un article Moteurs et Réseaux
Nous avons appris par ses amis, anciens collègues, le décès d'Abel Robert. Il s'est éteint dans le Loir-et-Cher où il résidait avec sa famille. Retraité, il avait quitté Briggs & Strattron France en 2021 et se battait contre la maladie. L'Homme est entré chez le motoriste américain à la fin des années 80, avant la création de Briggs & Stratton France. Les ventes de moteurs neufs, le service pièces et les garanties étaient assurés à l'époque par l'importateur et distributeur MDF (Moteur Distribution France). Il est ensuite resté dans la filiale du constructeur américain quand cette dernière a pris le relais de l'importateur. Il a débuté comme technicien puis a pris les galons de formateur technique avant d'être promu directeur technique. Toute sa carrière, Abel a soigneusement conservé son âme de formateur et pédagogue. Il aimait particulièrement aller à la rencontre des mécaniciens des revendeurs réparateurs agréés par le motoriste. "C'était lui qui était au contact, tout le monde le connaissait et l'appréciait. On l'appelait "maître" quand il arrivait dans un atelier. Ce n'était pas un titre honorifique mais une réalité", se souvient son ami et ancien collègue Marc Tremblai qui l'a vu à l'oeuvre à de nombreuses reprises durant 18 ans.
Passionné de mécanique, de motos (il en avait cinq) comme plusieurs de membres de l'équipe de Briggs & Stratton France avec qui il partait en road-trip, l'homme a suivi dans sa carrière toute l'évolution technologique sur les motorisations essence 4 temps à refroidissement par air. Au fil du temps, elles devenaient de moins en moins polluantes et bruyantes, moins gourmandes en carburant, de plus en plus performantes ou confortables à démarrer et à utiliser, passant du cordon du lanceur au démarrage électrique mais aussi des soupapes latérales aux soupapes en tête. Abel Robert aura formé plusieurs générations de techniciens dans le réseau Briggs & Stratton et parfois hors réseau. "Il s'adaptait naturellement au niveau des personnes et faisait en sorte que l'apprenant trouve lui-même les réponses aux problématiques qui étaient abordées durant les sessions de formation", explique Marc Tremblai.
Discret, humain, gentilhomme, il était respecté y compris par les experts du monde de l'auto qui se trouvaient fort dépourvus devant un une motorisation de motoculture ou d'industrie à expertiser. Abel leur permettait d'accéder le plus simplement du monde à l'ensemble de ses connaissances, ces derniers l'écoutaient, il avait su éveiller leur intérêt.
Son départ soulève une grande tristesse. Il laisse son épouse, ses deux enfants et sa famille, de nombreux copains et amis.
Un service à sa mémoire sera donné le mardi 27 juin à 14 heures au crématorium Berry Sologne à Theillay (Loir-et-Cher, près de Vierzon). La rédaction salue sa mémoire et adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses amis.
