Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) a rendu public fin mai l'état des nappes phréatiques, en France, au 1er mai. L'organisme y note que « le niveau des nappes est hétérogène d'une région à l'autre ». En fait, 76 % des réservoirs d'eau de France présentaient au début du mois dernier (et vu le temps de mai, il y a fort peu de chances que la situation se soit dégradée depuis !) un niveau « normal à supérieur à la normale ».
« Une recharge hivernale notable »
« Les secteurs où la situation est favorable sont répartis dans l'ouest (bassin Adour-Garonne), le sud-est (vallée du Rhône) et le nord (bassin Artois-Picardie) », poursuit le rapport. La situation des nappes, après la période de recharge, est liée à des précipitations normales, voire au-dessus des normales sur la plus grande partie du territoire (surtout à l'ouest) depuis septembre sauf pour le département de l'Hérault et les secteurs côtiers du Languedoc-Roussillon.
Le BRGM explique aussi « qu'après une recharge hivernale notable, on est désormais passé de la période de bascule entre recharge et stabilisation à la période habituelle de baisse des niveaux ». Une forte majorité des points de suivi (65 %) affichait au début du mois de mai un niveau en baisse (21 % restaient stables et 10 % étaient encore en hausse). Une situation que le BRGM estime « assez normale pour la saison ».
Enfin, l'organisme note que deux zones présentent des situations moins favorables que la moyenne, « les aquifères de Lorraine et du nord de l'Alsace », dont les niveaux étaient bas début mai et en baisse en raison d'un mois d'avril sec, et « les aquifères karstiques des régions montpelliéraine et nîmoise », un secteur qui a connu un hiver déficitaire en précipitations et dont la tendance était déjà à la baisse au mois de mars...
Pascal Fayolle
Protéger
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Dossier gestion de l'eau