Le Salon néerlandais de la pépinière Plantarium, crise sanitaire oblige, s’est tenu sur Internet, gratuitement. Présentée par le journaliste néerlandais Hein van Iersel, une table ronde intitulée « Les jeunes producteurs ont leur propre esprit, une nouvelle façon d’envisager les opportunités commerciales et les nouvelles technologies » a donné la parole à quatre entrepreneurs.

L’entreprise familiale...

Pour l’ensemble des intervenants, l’un des points majeurs de la reprise concerne les accords à passer avec la famille. Sjors Vromans, 27 ans, a commencé à travailler pour l’entreprise familiale à 20 ans et prévoit de la reprendre lorsqu’il en aura 30. Il a trois sœurs, mais aucune d’elles ne souhaite prendre la suite. Ils ont trouvé un accord il y a cinq ans.

Paul Bressers, 20 ans, se prépare de son côté à reprendre la pépinière de son père et de son oncle. Des huit enfants, il est le seul intéressé. « Il faut confier graduellement des tâches à la personne qui souhaite reprendre. Particulièrement pour les grosses entreprises », estime Arne Bac, spécialiste du secteur horticulture chez Rabobank, invité à la table ronde.

Albert De Vries, directeur de Boot & Dart, confirme que, dans son cas, les étapes de passation se sont faites de manière très formelle. Ils ont même développé un outil de communication dédié et ont fait appel à un coach. Puis, « à un moment, il faut bien se lancer », conclut-il.

Les différents producteurs présents ont également insisté sur la relation des futurs repreneurs avec les anciens employés : « Il faut passer du statut d’enfant à celui d’étudiant, et enfin de manageur », témoigne l’un des futurs repreneurs. « Avoir un nou­veau patron qui est plus jeune et surtout moins expé­rimenté ne va pas de soi », abonde un autre.

Si on leur demande comment ils se voient dans dix ans, trois des quatre jeunes producteurs interrogés l’assurent : « Nous devons continuer de nous développer ! »

Léna Hespel