Le champignon Ceratocystis platani, détecté sur le canal du Midi en 2006, continue d'y ronger les platanes. Aujourd'hui, près de 400 foyers de contamination – plus de 10 000 arbres malades – se répartissent le long des berges ; on en relevait 130 en 2010.
Seule solution pour endiguer la maladie : brûler les arbres. Depuis 2006, 4 000 sujets ont d'ores et déjà été abattus. Une nouvelle campagne d'abattage a commencé fin août. Les chantiers vont se succéder jusqu'au 15 novembre, et 2 200 arbres malades seront débités, les résidus de sciage aspirés, le bois, aussitôt brûlé...
Replantations
Une étude pilotée par Voies navigables de France préconise la plantation d'une essence « jalon » récurrente sur tout le linéaire. Peu d'essences répondent aux caractéristiques demandées en termes de grandeur, biotope, longévité... L'essence la mieux adaptée sera choisie à l'issue d'une phase d'expérimentation d'environ dix ans. Des essences intercalaires (20-30 m) seront implantées pour les 60 % du linéaire restant (chêne chevelu, orme résistant, peuplier blanc, micocoulier, pin parasol, cyprès de Provence, pin d'Alep, tamaris, mûrier blanc, olivier de bohème). Plusieurs sites ont déjà fait l'objet de replantation : platanes résistant au chancre à Trèbes et Castelnaudary, tilleuls argentés à Villedubert.
Valérie Vidril
Protéger
Colonnaire
Dossier gestion de l'eau