Les espaces enherbés, un peu, beaucoup, à l’unanimité !
Pour cette nouvelle saison, Parlons Gazons s’est rendu à Angers, première « ville verte » de France. A la rencontre d’habitants heureux de profiter des nombreux parcs et jardins pour se ressourcer, faire du sport, trouver de la fraîcheur en cas de fortes chaleurs… Mais comment s’y prend donc Angers pour gérer au mieux les espaces enherbés en milieux urbains ? Comment faire face aux nouvelles donnes liées à l'entretien ou encore aux réactions des habitants quand il s’agit de tonte différenciée ? Comment développer la biodiversité ?...
Marc Houdon, chef de la gestion du patrimoine paysager de la Ville d’Angers, rappelle la véritable révolution de la gestion des espaces enherbés engagée au cours de ces dernières années. « Aujourd’hui, on va avoir plusieurs couverts enherbés selon les usages : la prairie d’ornement avec des niveaux d’entretien horticoles, des couverts enherbés plus rustiques avec une tonte régulière pour les loisirs, des espaces enherbés dédiés à la voirie ou pour créer des îlots de fraicheur… En fonction de la nature des espaces enherbés, on adapte la composition des semences, le niveau d’intervention, le matériel et les méthodes d’entretien. » Et d’ajouter : « A chaque fois on va croiser trois notions : le paysage que l’on veut créer, les usages, et la défense de la biodiversité. »
Des nouveaux modes de gestion des espaces verts plus respectueux
Nouveaux couverts enherbés, nouveaux usages, nouvelles semences plus résistantes, nouvelles méthodes… Cette évolution végétale implique également une forte mobilisation des équipes qui voient leurs métiers évoluer. « Avant, il fallait tondre tous les quinze jours, maintenant, il est question de tonte différenciée en fonction des espaces. »
Cela nécessite aussi une approche pédagogique pour faciliter une bonne compréhension de la part des habitants. En effet, même si chacun plébiscite les espaces verts, les pelouses et autres terrains en herbe en cœur de ville, les nouveaux modes de gestion plus respectueux de la faune, de la flore et de la planète prêtent parfois à critique : « Quand on laisse pousser l’herbe et que ça jaunit, le public est parfois surpris. Pour changer le regard il faut expliquer le paysage, comment on l’entretien, pourquoi on limite la tonte et l’arrosage, et ça passe bien » explique Marc Houdon, intarissable sur le sujet.
Il est vrai que le développement du végétal est essentiel pour rendre la ville plus résiliente et supportable. On n’a donc pas fini de parler gazons.
Alors rendez-vous sur : https://www.choixdugazon.org
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