Ravageurs des palmiers : la lutte ou le remplacement

Chaque année, la principauté de Monaco avait pris l’habitude de rassembler les gestionnaires de palmiers pour faire un point sur le papillon et le charançon qui les détruisent actuellement. La Covid-19 n’a pas permis l’organisation de ce rendez-vous en 2020, mais un bilan a été dressé pour voir où en est la lutte.

Éric Vermiglio (direction de l’aménagement urbain de la principauté de Monaco) et Robert Castellana (de Riviera Gardens, jardins botaniques de la Riviera, coordinateur du réseau botanique franco-italien Phoenix) ont répertorié tous les éléments dont ils disposaient. Leur document comporte deux volets principaux, un état des lieux de la lutte dans plusieurs­ villes de Méditerranée et quelques flashs sur des politiques de substitution proposées par différents organismes ou collectivités.

Des logiques de substitution

Côté terrain, la situation reste toujours aussi préoccupante. La moitié de la centaine d’espèces de palmiers présents le long de l’arc méditerranéen sont concernées par au moins l’un des deux ravageurs. En Italie, la lutte n’est plus obligatoire. Elle l’est en France, mais seulement pour les communes qui le souhaitent. Les quatre techniques de lutte autorisées sont diversement utilisées.

Alors que « le destin de nombreuses espèces semble scellé », certaines collectivités et des organismes ont opté pour des politiques de substitution. D’autres ont plutôt choisi de se tourner vers des espèces moins sensibles, à l’image de Washingtonia,Syagrus ou Archontophoenix.

La communauté d’agglomération de Sophia Antipolis (06) a préféré mettre en avant une palette végétale alternative moins exotique, visant à promouvoir des « végétaux qui renforcent la qualité des paysages, le bien-être des usagers et qui vont favo­riser des aménagements et des gestions durables ». On y retrouve plutôt des espèces de climat méditerranéen que des exotiques... Palmiers ou pas, c’est désormais le moment d’effectuer des choix !

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