Prendre le large...

Dans la perspective des élections imminentes, les débats - contradictoires - réapparaissent de plus belle dans les médias sur l'envie – ou la non-envie – d'Europe. Nos représentants au Parlement ne feraient rien pour nous donner l'envie d'expériences scolaires ou professionnelles chez nos voisins. La France conserverait son retard pour parler correctement des langues étrangères... Le risque serait de favoriser la fuite de nos cerveaux... Or, c'est la condition pour appuyer le développement de nos entreprises à l'export. Et la situation est plus ouverte, vers l'Europe et vers le monde, qu'on ne l'affirme souvent...

Notre témoin Florine Jallet... (lire en page 17), partie en Colombie, prévoit déjà d'y retourner mais, entre-temps, revient tout juste du Maroc. Le partage de son expérience et de ses découvertes a déjà « contaminé » une collègue de formation prête au départ pour le Tibet. Et leurs intentions ne sont pas qu'égocentrisme : l'une prépare un service civique, la seconde, une expérience humanitaire...

Il n'y a plus beaucoup de freins, administratifs et financiers... pour étudier, travailler, ou voyager à l'étranger. De nombreux soutiens existent : l'Europe (avec les aides Erasmus et le Fonds européen pour la jeunesse - FEJ), l'État français avec le service civique et des bourses d'étude et linguistiques, les régions avec de multiples aides à la mobilité pour étudiants, apprentis et handicapés, les écoles avec des voyages d'étude et actions éducatives, les entreprises avec le volontariat international (VIE), les associations avec des coopérations... Il reste juste la volonté et la persévérance, et le petit encouragement qui incitera à voler de ses propres ailes...

PAR ODILE MAILLARD