Histoires de dialogues
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
De plus en plus, les responsables d'espaces verts de ville acceptent le partage de décisions avec les habitants et les riverains. La condition du succès : une bonne concertation entre les concepteurs, les financeurs, les équipes techniques, sans oublier les utilisateurs pour intégrer des usages diversifiés.
Avec un exemple en France et un à l'étranger, le dossier de cette édition (pages 12 à 15)... ne cache ni les difficultés (insertion sociale, respect des réalisations...) ni les atouts (image à l'international...). Les cas concrets ne manquent plus : Nantes, Angers, Rotterdam, Montréal... prouvent que ces démarches s'inscrivent dans un mouvement de fond. À l'heure où on regrette que les gens ne votent plus, cette volonté de cogestion révèle quand même un attrait pour une forme de démocratie participative concrète, bien ancrée sur le terrain, au coeur des préoccupations de proximité. N'est-il pas pertinent, au final, que la conception et la gestion d'un espace reviennent à ses usagers ?
Que ce soit à Paris ou aux Pays-Bas, cette implication des utilisateurs a influé sur la palette de végétaux utilisés, différemment du projet initial ou des « règles de l'art ». À Alphen-a/d-Rijn, les citoyens vont même choisir dans les pépinières les plantes pour leur lotissement ou leur rue. Nos métiers de la production devront en tenir compte, quitte à apprendre à instaurer un dialogue à trois avec des interlocuteurs professionnels (comme les concepteurs-paysagistes) et des novices ou amateurs avertis, chacun avec des intérêts différents.
PAR ODILE MAILLARD
Pour accéder à l'ensembles nos offres :