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Changer son regard sur les métiers

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Nos métiers horticoles sont très « physiques », voire dangereux, en production, en paysage ou même en jardinerie. Les risques d'accidents, de troubles musculo-squelettiques (TMS), de handicaps, de maladies professionnelles... impliquent de prendre les devants, à l'instar de l'entrepreneur du paysage Joël Palluet (lire en page 16). Avant même que son élagueur – victime d'un accident du travail chez un ancien employeur – ne puisse plus rester à son poste actuel, il lui a proposé une formation de chauffeur et envisage l'achat d'un camion-grue au bénéfice de toute l'équipe pour une sécurité renforcée.

Les solutions pour réduire la pénibilité s'envisagent et se financent au niveau individuel ou collectif (les « contrats de prévention » MSA en Paca ou Pays de la Loire...). Une vingtaine d'horticulteurs volontaires, via l'UHR (Union horticole régionale) et avec l'ARACT (Association régionale pour l'amélioration des conditions de travail) Centre, viennent de s'engager dans un diagnostic des conditions de travail (lire en page 8). Leur démarche s'inscrit dans le projet plus global, Cap Filière, soutenu par leur région.

À l'heure où il est fortement question de reculer progressivement l'âge du départ à la retraite, d'augmenter les taux et de prolonger les durées des cotisations, la gestion des carrières va se poser avec encore plus d'acuité. La prévention de la pénibilité et des dangers engage chaque entreprise, mais aussi les structures professionnelles. La concertation avec les salariés et la formation continue vont avoir, plus que jamais, un rôle primordial à jouer pour que les esprits intègrent une nouvelle approche, par exemple dans un parcours professionnel jalonné d'une succession de métiers.

PAR ODILE MAILLARD

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