ESSAI Chargeuse articulée Knikmops KM 250 : un passe-partout rustique et polyvalent

Voilà qui résume bien la philosophie des chargeuses Knikmops, des engins dont la conception a largement été adoptée en Belgique depuis 30 ans, ainsi qu’aux Pays-Bas et au Luxembourg. La société Dieci France assure depuis février 2019 la commercialisation et le suivi des machines sur le marché hexagonal. Cette filiale de l’Italien Dieci, connu notamment dans le secteur de l’agriculture pour ses chariots élévateurs, ne s’adresse pas qu’aux agriculteurs. L’offre de Knikmops est en effet orientée historiquement vers les paysagistes du fait de la conception compacte de ses machines et d’un catalogue qui propose un riche panel d’accessoires utiles dans les espaces verts.

De bonnes capacités

La gamme des minichargeuses comprend 19 modèles offrant des capacités de levage de 0,7 à 2 t, pour des hauteurs de levage comprises entre 1,89 et 3,55 m (avec bras télescopique). Aujourd’hui, Knikmops équipe ses machines de moteurs diesels Yanmar à la norme antipollution Stage V, à l’instar de la KM 140, récent modèle compact et léger de 37 ch, de la KM 180, de 44 ch, et de la KM 250, de 49 ch, la version la plus puissante et la plus polyvalente de la gamme dont nous parlons ici. Cette dernière est disponible en deux versions, la KM 250 et la KM 250 TE. La première est munie d’un bras de levage standard, et la seconde d’un bras télescopique. Le paysagiste Mickael Lancien a choisi la première option.

Une machine agile et stable

La chargeuse se distingue par ailleurs par son agilité et sa stabilité. Son gabarit étroit (1,52 m maximum avec des pneus larges), associé à son châssis articulé en son centre, lui confère une maniabilité hors pair car, là où l’avant passe, l’arrière suit dans les espaces exigus. L’une des particularités de la KM réside aussi dans sa cinématique, exempte d’arbre à cardans pour transmettre le mouvement aux quatre roues motrices. Ces dernières disposent chacune de leur propre moteur hydraulique provenant du constructeur Poclain. Cette conception stabilise mieux la machine, car elle permet d’abaisser son centre de gravité. Le point de pivot de l’articulation de la chargeuse est assez bas, ce qui augmente là aussi la stabilité, et améliore en même temps la visibilité sur les outils.

La machine peut par ailleurs évoluer sur des pentes de 23 %.

Les commandes tombent sous la main

Les montées et descentes du poste de conduite s'avèrent, quant à elles, facilitées par la présence de deux marchepieds, mais l’accès se fait uniquement du côté gauche. Une fois à bord, « la chargeuse est simple et souple à conduire. Son fonctionnement hydrostatique facilite l’avancement et les manœuvres avec une marche rapide allant jusqu’à 20 km/h et  une marche lente atteignant 10 km/h via l’actionnement d’un simple bouton sur le joystick », rapporte Mickael Lancien. La transmission hydrostatique apporte en effet souplesse et précision.

L’avancement et l’accélération sont gérés par une pédale au pied droit. Celle de l’embrayage, à gauche, permet de maîtriser les phases d’approche et les manœuvres fines en réduisant fortement l’avancement de la machine, tout en réservant une partie du régime moteur aux mouvements hydrauliques de l’outil. Le joystick tombe sous la main et regroupe les fonctions tels l’inverseur pour la marche avant/arrière du chargeur et les mouvements hydrauliques du bras.

Plus de 60 outils

Knikmops propose un catalogue de plus de 60 accessoires. Ceux-ci bénéficient de systèmes d’attache rapide, mécaniques ou hydrauliques selon l’outil choisi, le parallélogramme hydraulique et le verrouillage électrohydraulique des accessoires faisant partie des équipements de base de la chargeuse, tout comme les raccords push-pull. Diverses options sont disponibles : types de pneumatiques (agraires, gazon ou mixtes en différentes largeurs), rétroviseurs pour faciliter les manœuvres, cabine vitrée… Notons que la chargeuse, considérée comme un engin de chantier par la législation française, peut rouler sur route sans carte grise à condition de recevoir un kit optionnel comprenant des feux stop, des clignotants et des gyrophares.

ON A AIMÉ

• L’accessibilité au poste de conduite.
  
  
• La prise en main instantanée.
  
  
• La maniabilité, la stabilité et la visibilité.
  

ON A MOINS AIMÉ

• La fonction d’ouverture et de fermeture de l’outil via un levier, et non sur le joystick (en option).
  
  
• La montée en cabine par un seul côté.
  
  
• L’accès à l’entretien du moteur requérant une clé de 13 mm.