Défis écologiques Observatoire des villes vertes : un nouveau palmarès instructif
L’Observatoire des villes vertes a dévoilé le 14 novembre la 4e édition de son palmarès. Celui-ci permet de mettre en lumière les différentes initiatives des grandes villes de France en matière de végétalisation, afin de répondre au mieux aux défis posés par le dérèglement climatique.
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L'Observatoire des villes vertes, crée par l'Unep et Hortis, a livré son quatrième Palmarès des villes vertes, un classement établit d'après une enquête réalisée auprès des 50 plus grandes villes françaises (*) sur la place de la nature et du végétal dans leurs espaces urbains. Le podium reçoit Angers à la première place, Rennes à la 2e place et enfin Strasbourg.
Des chiffres clés
Sans doute plus important que le classement en lui-même, plusieurs enseignements ressortent de l'enquête. Voici d'abord quelques chiffres sur l'ensemble des villes :
- Le budget dédié aux espaces verts par habitant a augmenté. Il passe de 76 € par habitant en 2020 lors de la précédente enquête, à 80 € par habitant en 2023.
- La surface d’espaces verts stagne, représentant 50 m² par habitant, contre 51 m² en 2020.
- Le nombre d’arbres pour 100 habitants, passe à 12, contre 11 en 2020. Cette cadence devrait s’intensifier alors que les municipalités annoncent la plantation massive d’arbres dans le cadre des plans nature des villes. C’est par exemple le cas des villes de Paris, Nanterre ou bien Angers.
Biodiversité et zéro phyto
La totalité des villes agissent pour la biodiversité avec notamment Paris, Lyon et Rennes qui sont en pointe sur ce sujet. La préservation de la flore locale, l’accompagnement des citoyens pour favoriser l'acceptation de la végétation spontanée, la montée en compétence des services ou bien encore le développement de « continuités écologiques » comptent parmi les initiatives les plus courantes des villes dans ce domaine.
D’autres projets sont évoqués tels que la rédaction de chartes de la biodiversité communale, ou bien la mise en œuvre de techniques alternatives de gestion des eaux pluviales (voir notre encadré sur la 14e vague de l’Observatoire des villes vertes).
L’entretien des espaces verts dans les villes privilégie par ailleurs toujours plus des techniques manuelles ou mécaniques dans le cadre de la gestion zéro phyto, les villes se démarquant fortement sur ces sujets étant, selon l'enquête, Toulon, Saint-Etienne et Nanterre.
Des citoyens plus impliqués
Les citoyens de plus en plus impliqués dans la végétalisation de leurs espaces urbains, Lyon, Rennes et Angers étant les plus exemplaires sur ce point. La ville de Metz incite pour sa part les citoyens à végétaliser leurs espaces privés. D'autres initiatives fleurissent comme le permis de végétaliser les trottoirs, les façades et les toits, instauré par exemple à Nîmes. Nancy, subventionne pour sa part de nombreux projets de jardins de fissures, de jardins passe-muraille ou de jardins bouche-fissures.
Grenoble, développe aussi un accompagnement sur ces projets, la ville proposant des conseils en végétalisation ou bien des dons d’arbres. A noter que le communes proposent pour 53 % d'entre elles, des permis de débitumer. Enfin, la ville d’Angers propose un bon de 50 euros pour l’achat d’un arbre.
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