Être produit de première nécessité… et le rester !
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Ce n’est que lorsqu’on en aura fini de la pandémie et de ses conséquences économiques que l'on pourra tirer des conclusions définitives sur ce qui a été bien et moins bien réalisé pour y faire face. Dans de longs mois, donc. Mais quoi qu’il en soit, nul doute que le combat mené par les représentants de la filière horticole pour obtenir le statut de « produit essentiel » pour le végétal pèsera alors tout le poids qu’il mérite dans la balance (page 6). Sans ce travail de fond, les points de vente seraient aujourd’hui fermés comme en mars 2020, avec les conséquences que l’on connaît sur le tissu économique fragile du secteur. Au lieu de quoi la plupart travaillent quasi normalement. Comme les libraires, emblèmes médiatiques de cette bataille, mais à l’inverse de secteurs – pourtant plus lourds économiquement – comme celui des articles de sport, dont les acteurs se sont battus en vain pour rester ouverts. L’autre bonne nouvelle est que le marché du jardin continue de bien se porter. Au point que certains fournisseurs s’inquiètent de leurs capacités à livrer (dossier page 30). La question qui se pose maintenant est celle de l'après-crise, lorsque les voyages ou les sorties culturelles viendront à nouveau peser dans le budget des ménages. La Fédération des magasins de bricolage fait aussi partie des gagnants de la crise sanitaire. Elle dévoilait récemment que son marché avait progressé de 13 % en 2020, du jamais-vu depuis longtemps. Ses moteurs sont identiques à ceux qui portent le jardin : la volonté d’améliorer son cadre de vie, du temps et de l’argent pour le faire. Elle clame son optimisme à conserver ses néo-bricoleurs et sa dynamique : les consommateurs se sont équipés de matériel lourd, ce qui implique une pratique durable. Le secteur du jardin, lui, peut avec raison imaginer que la dynamique initiée par le fait que ses articles aient été estampillés « produits essentiels » perdurera au-delà de la pandémie. Des habitudes prises tant par les néo-jardiniers que les néo-bricoleurs, il restera toujours quelque chose, même si la pratique s’essouffle un peu !
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