Salon Salonvert remonte à la conception

Paysage. Salonvert aura lieu les 22 et 23 septembre dans la Région parisienne. Dans un contexte économique tendu, cette édition fait figure de test. Plusieurs nouveautés permettent aux organisateurs d'aborder sereinement l'échéance.

Frédéric Bondoux, créateur de la manifestation, l'affirme : Salonvert ne connaît pas la crise. Avec 300 marques inscrites à la fin de mai sur 450 attendues, c'est 15 % de plus qu'il y a deux ans au même moment.

Parmi les arrivants annoncés, certains sont des leaders (Honda). De nouveaux secteurs d'activités exposeront aussi, comme les véhicules utilitaires, présents avec, entre autres, les marques Goupil ou Isuzu. Les pépiniéristes seront également plus nombreux : + 30 %.

À l'orée de son édition de 2010, qui aura lieu au château de Baville, à Saint-Chéron (Essonne), les 22 et 23 septembre, la manifestation semble prête à continuer sur sa lancée, à savoir une croissance régulière depuis sa création il y a huit ans.

Le tout en conservant la même identité : un salon en extérieur constitué d'une allée unique avec démonstrations et prise en main de matériel.

Le regard tourné vers les concepteurs

Après avoir créé le salon à partir des besoins des entrepreneurs du paysage et des services des espaces verts des collectivités, puis lancé une journée consacré à la distribution la veille du salon, Salonvert cherche à étendre son rayonnement à l'ensemble de la filière du paysage, en intégrant les concepteurs.

Un espace dessiné par un cabinet de paysage leur sera réservé. Les concepteurs y trouveront les fournisseurs de plantes et d'arbustes, de dallage, de pavage et de décoration, de mobilier urbain et d'éléments de décoration, autour d'une véritable place de village créée pour l'occasion.

Pour Frédéric Bondoux, « l'idée de cet espace de conception est simple. Le métier des paysagistes est radicalement différent de celui des entrepreneurs du paysage, mais il est le premier maillon de la chaîne du secteur des espaces verts. A ce titre, un espace de conception est légitime sur le salon, d'autant que certains fournisseurs sont autant intéressés par les paysagistes que les entreprises paysagistes ou les collectivités ».

Un concours de l'innovation international

Par ailleurs, 2010 marquera pour le salon le lancement de son palmarès de l'innovation européen, organisé par Edge (association européenne des salons de paysage en extérieur). Cette association a été créée l'an dernier et regroupe Demodagen (Hollande), Demovert (Belgique), Saltex (UK) et Salonvert pour la France.

Ces partenaires se sont engagés à mettre en commun leur agenda afin que les dates des différents salons ne se chevauchent pas par souci d'optimisation de l'organisation des exposants. La mise en place du palmarès des innovations Edge est leur premier projet concret.

Il vise à donner une ouverture internationale à l'innovation, en offrant une plus large visibilité à l'offre européenne de produits pour les professionnels des espaces verts.

Pour concourir, les sociétés exposantes à l'un des salons Edge devront présenter leurs innovations au sein des catégories « conception d'espaces verts et aménagements urbains » ou « construction et entretien des espaces verts ».

Les marques exposantes de Salonvert participeront, dans un premier temps, au palmarès de l'innovation Salonvert, dont les prix seront remis le 22 septembre. Les nominés seront ensuite présentés, au même titre que les sociétés retenues pour les autres pays, au jury européen qui sera chargé de les départager.

La remise officielle des prix se déroulera au Millenium Stadium de Cardiff (pays de Galles), le 25 novembre 2010.

Pour le reste, Salonvert continue à étendre ses services aux visiteurs, avec des navettes mieux identifiées depuis la gare TGV de Massy et des visites techniques guidées. Les pôles techniques affectés aux gazons, aux arbres et aux dépendances routières, créés en collaboration avec les associations techniques professionnelles spécialisées, sont aussi reconduits...

Il reste à attendre septembre pour voir comment cette architecture cohérente mais en perpétuelle construction sera appréciée par un monde professionnel qui, malgré des signes de résistance évidents, souffre des conditions économiques difficiles de notre époque.

Pascal Fayolle